Le Grand Palais - Cahors

SÉANCE SPÉCIALE
Ciné - Classic - Décembre/janvier 2026

Ciné - Classic - Décembre/janvier 2026

Jeudi 11 décembre à 18h en VO

AMOURS CHIENNES 

 Alejandro González Iñárritu - 2H33 / 2000

Mexico. Un tragique accident de voiture. Les extremes de la vie, sous l’angle de trois histoires radicalement différentes: Octavio, un adolescent qui a decide de s’enfuir avec la femme de son frère; Daniel, un quadragénaire qui quitte sa femme et ses enfants pour aller vivre avec un top model; El Chivo, un ex-guérillero communiste devenu tueur a gages, qui n’attend plus rien de la vie.

 


Premier long métrage d’Alejandro González Iñárritu, qui jusque-là travaillait à la radio et à la télévision, Amours chiennes est un film-choc, qui connut un succès retentissant dans son pays, le Mexique. Sur une construction rigoureuse et ambitieuse, avec une rage et une tension permanentes, le jeune cinéaste filme la mosaïque sociale qu’est Mexico, à ses yeux « ville de chaos, de violence et de corruption ».

 

 

Mardi 16 décembre à 20 en VO 

DEAD MAN

Jim Jarmush - 2h01/ 1996

William Blake prend le train vers l’Ouest pour y exercer le métier de comptable. Arrivé dans la sinistre ville de Machine, il s’y trouve accusé à tort d’un double meurtre et prend la fuite, une balle logée près du cœur. Accompagné de Nobody, un Indien cultivé qui le prend pour le poète anglais William Blake, il s’engage dans un périple à travers l’Ouest sauvage…

 


« Dead Man est un road-movie à travers les paysages et l’histoire du cinéma, mais dont la destination est

le séjour des défunts. (…) En fondant sans prétention la légende métaphysique dans le conte farceur, ce

film de deuil, souriant, réfracte la belle lumière des étoiles d’une autre ère, aujourd’hui éteintes. »

Jean-Michel Frodon, Le Monde

Le film est suivi d’une présentation de Frédéric Thibaut de la Cinémathèque de Toulouse .

Séance organisée avec

l’association Ciné +

 

 

Mardi 6 janvier 2026 à 18h15 en VO

CONVERSATION SECRÈTE 

Francis Ford Coppola - 1h54 / 1974

Harry Caul est seul au milieu de la foule. Il enregistre le dialogue d’un couple pour le compte d’un de ses clients. Il est l’un des meilleurs dans son métier : écouteur professionnel. Une sorte d’espion qui capte les conversations les plus secrètes. En écoutant les enregistrements chez lui, il découvre un complot meurtrier…

Servie par l’interprétation exceptionnelle de Gene Hackman, la mise en scène construit au sein du quotidien le plus banal une étrangeté confinant à l’épouvante, par l’interaction inédite entre l’image et le son, par la progressive transformation de l’enregistrement du réel en graphisme presque abstrait. Ce sont les choix stylistiques qui racontent l’évolution psychique du personnage et simultanément suggèrent le passage insensible de la description du monde à l’invention d’une fiction autiste. […]. Conversation secrète annonce ces « films de dénonciation » qui vont s’en prendre à l’emprise étatique sur la vie des personnes et au danger de la technique, qu’illustreront bientôt les beaucoup plus conventionnels Les Hommes du président ou Les Trois Jours du Condor. À rebours de ces « fictions consolatrices », Coppola maintient une indécision infiniment plus troublante, et donc plus démocratique, que le règlement de compte du vieil individualisme américain avec l’État, profitant du Watergate pour ressusciter les cowboys.

 

Mardi 13 janvier à 19h30 en VO

APOCALYPSE NOW : FINAL CUT

Francis Ford Coppola - 3h02 / 1979

Cloîtré dans une chambre d’hôtel de Saïgon, le jeune capitaine Willard, mal rasé et imbibé d’alcool, est sorti de sa prostration par une convocation de l’état-major américain. Le général Corman lui confie une mission qui doit rester secrète : éliminer le colonel Kurtz, un militaire aux méthodes quelque peu expéditives et qui sévit au-delà de la frontière cambodgienne.

La vraie version du film comme l’a imaginé son réalisateur.

Oscars pour la Meilleure photographie et le Meilleur son, BAFTA pour le Meilleur réalisateur et le Meilleur acteur dans un second rôle (Robert Duvall), Palme d’Or au Festival de Cannes 1979.

« Le public pourra voir, entendre et ressentir ce film comme je l’ai toujours rêvé, de la première explosion au dernier gémissement » - Francis Ford Coppola.

 

 

Mardi 20 janvier à 18h30 en VO

AUX CŒURS DES TÉNÈBRES : L'APOCALYPSE D'UN METTEUR EN SCÈNE

Eleanor Coppola, Fax Bahr - 1h36 / 1992

En fevrier 1976, Francis Ford Coppola s’installe avec son equipe et toute sa famille aux Philippines pour tourner son huitieme film, «Apocalypse Now». A sa demande, sa femme Eleanor suit avec sa camera le tournage du film, tient un journal et enregistre leurs conversations. «Au coeur des tenebres» est le film du film. Il evoque l’histoire d’un metteur en scene et d’une equipe confrontes a toutes sortes de problemes qui mettront leur vie et leurs nerfs a rude epreuve.

« Ce documentaire constitue un témoignage exceptionnel sur le cinéma américain de la fin des années soixante-dix, époque où de jeunes fous visionnaires pouvaient encore partir loin d’Hollywood tourner, dans des conditions d’improvisation proches de celles de la Nouvelle Vague française, des superproductions ruineuses et déraisonnables.Jamais des images de désespoir n’auront véhiculé autant d’énergie» jamais un aveu d’impuissance n’aura signifié une aussi grande volonté d’en découdre. » Transistor.

 

 

Mardi 20 janvier à 20h45 en VO

OUTSIDERS

Francis Ford Coppola - 1h31 / 1983

À Tulsa, Oklahoma, deux bandes rivales s’opposent. D’un côté, les Greasers, gamins pauvres, sans famille, issus du mauvais quartier de la ville ; de l’autre, les Socs, gosses de riches se pavanant en Cadillac. Lors d’une bagarre, Johnny plante un Soc afin de sauver la vie de son meilleur ami Ponyboy. Dallas leur conseille de s’exiler à la campagne.

La ville et ses néons, la philosophie des gangs, les attitudes urbaines transmises de génération en génération et de film en film sont des pièges, particulièrement pour les enfants de la classe ouvrière. Les outsiders, ce sont ces deux gamins qui ne trouvent leur place ni dans l’Amérique de l’abondance et du spectacle (trop pauvres) ni dans les postures obligées de leur classe sociale (trop rêveurs et pas assez endurcis). « Apprenons à nous détourner des mauvais clichés et à contempler la beauté du monde », disent en substance les deux anti-héros de ce film bouleversant sur la fin de l’innocence. Ce qui résume la vision de Coppola, grand outsider mélancolique devant l’éternel. 

 

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